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30 avril 2008

Un volcan social prêt à exploser

The First Post – 29/04/08 : La junte militaire birmane se prépare manifestement à isoler le pays alors qu’une fureur populaire à l'encontre du régime et du référendum national qu’il prévoit pour le 10 mai, grossit à vue d’oeil à Rangoon et dans d’autres villes, selon Edward Loxton pour The first Post.

Les journalistes étrangers qui ont couvert les manifestations de septembre et leur suite – ce correspondant inclus – ont parcouru, et continuent de parcourir, la Birmanie en tant que touristes. Mais les ambassades Birmanes essaient impérieusement d’enrayer cette pratique.

Plusieurs journalistes ont rapporté des difficultés pour obtenir des visas, parce que les ambassades Birmanes examinent chaque demande. Deux citoyens Japonais suspectés d’être des journalistes ont vu leur entrée à l’aéroport de Rangoon être refusée aujourd’hui. (Le gouvernement avait à l’époque clamé que le caméraman Japonais notoirement tué par un soldat Birman à l’apogée des manifestations de septembre était entré avec un visa touriste).

Même des diplomates et du personnel des Nations Unies sont tenus à l’écart de tout visa, alors que les officiels du  Ministère de l’Information passent au peigne fin leurs demandes.

“Il est clair que le régime devient très nerveux alors qu’approche la date du 10 Mai et que l’opposition au référendum et au projet de constitution s’accroît », a déclaré un diplomate Européen à Bangkok. La junte a toutes les raisons d’être nerveuse, selon l’écrivain du Bangkok Post Larry Jagan, relatant une vague de manifestations à travers la Birmanie ce week-end. A Rangoon, à peu près 20 moines ont manifesté par une marche à la Pagode de Shwedagon, épicentre des manifestations de septembre. La police les a mené hors du site sans incident. D’autres manifestations ont été rapportées dans le port de Sittwe situé sur la mer d’Andaman et dans d’autres villes. Jagan a cité un homme d’affaires Birman : «  Le pays est un volcan social prêt à exploser. Il manque juste une étincelle pour mettre le feu aux poudres »

Jagan, un observateur expérimenté de la Birmanie, a rapporté des ruptures majeures au sein de  la junte dirigeante. « Le subordonné immédiat du Général Than Shwe, le Général Maung Aye, est de plus en plus mécontent envers son supérieur, ayant l’impression qu’il autorise une corruption galopante qui mène le pays à la faillite », a-t-il écrit.

En Septembre dernier, Maung Aye avait grandement fait part de son mécontentement envers la façon brutale dont le régime a réprimé les manifestants. A un moment de la crise, une division des troupes de répression a attendu ses ordres pour une rébellion – mais l’ordre n’est jamais venu.

Source : The First Post – 29/04/08 , traduction de Sophie

Voir aussi l’article de Larry Jagan pour le Bangkok Post traduit dans Courrier International du 29/04/08, dont voici quelques extraits :

« Les 26 et 27 avril, des manifestations ont éclaté sporadiquement dans plusieurs villes birmanes, alors que des élections sont prévues en mai au sujet d'une nouvelle Constitution. Plus de 50 manifestants, menés par une vingtaine de moines en robe safran, ont tenté de se rendre à la célèbre pagode Shwegadon [le plus haut lieu spirituel du pays], à Rangoon. La police a procédé rapidement à des interpellations. »

« Plus de 100 personnes sont également descendues dans la rue à Sittwe, la capitale de la province à majorité musulmane de l'Arakan, dans l'ouest du pays. De petites manifestations se seraient également déroulées dans d'autres localités. Les forces de sécurité ont bouclé la plupart des monastères de Rangoon, empêchant toute entrée ou sortie des moines. »

« Ce sont là les premiers signes d'agitation depuis la brutale répression de la "révolution safran" de septembre 2007. "D'autres manifestations sont également attendues dans les prochains jours, la colère ne cessant de monter à l'encontre du régime", assure Khin Ohnmar, un militant vivant à Chiang Miai, en Thaïlande, qui entretient des liens étroits avec les meneurs. »

« La rancœur et la colère enflent de jour en jour. La haine envers les généraux ne s'apaise pas non plus chez l'homme de la rue, durement touché par une inflation galopante. » 



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