La peau de chagrin des réfugiés

Photo TBBC

Ils sont plus de 140 000 répartis dans les 10 camps de réfugiés le long de la frontière birmane, côté Thaïlande.

Ils ne font pas partie des 1 500 000 réfugiés illégaux en Thaïlande à la merci d’employeurs peu scrupuleux, de proxénètes, et vivant dans des conditions dramatiques. Ils ne font pas partie non plus des 500 000 réfugiés officiels en Thaïlande, ni des 20 500 réfugiés officiels au Bangladesh, ni de ceux qui, à la merci de passeurs spécialisés dans le trafic humain espèrent un avenir ailleurs, et risquent leur vie dans un passage périlleux, ni même du million de personnes déplacées à l’intérieur de la Birmanie, qui errent à travers une jungle truffée de mines anti-personnel, à la disposition des soldats de la junte pour toute sorte d’exactions parmi les plus sordides.

Non, ils sont simplement prisonniers derrière des barbelés, dépendant de l’aide internationale, dans une enclave leur assurant quelques uns des droits fondamentaux, dont notamment celui de vivre, de recevoir des soins médicaux, une éducation, d'avoir un toit, et enfin celui de manger.

Le Thailand Burma Border Consortium, coalition d’ONG chargée des camps, fait aujourd’hui face, suite aux hausses des prix des denrées alimentaires, à un manque de plus de 6 millions de $.