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13 mars 2008

Le peuple Birman ne peut plus attendre

Cher lecteur,

Voici la traduction d’un article paru hier dans The Irrawaddy. Cet article parle de l’appel héroïque que vient de lancer un journaliste. Ce journaliste se nomme Ludu Sein Win. Il a 68 ans. Il habite Rangoon. Il a déjà passé 15 années en prison, années au cours desquelles il a été torturé. Suite aux sévices subis, il souffre aujourd’hui de paralysie partielle et d’insuffisance respiratoire.

             

Je cherche au fond de moi l'hommage assez juste qui pourrait être rendu à ces hommes et à ces femmes de Birmanie, à Aung San Suu Kyi, U Win Tin, Su Su Nway, U Gambira, Ludu Sein Win... et à des dizaines de milliers d'autres, à tous ceux là qui ont marché en Septembre, à tous ceux là qui ont uni leur vie à celle de leur peuple et qui bâtissent la Liberté, à tous ceux là dont la vie palpite au nom de celle d'une multitude.

                      

L'héroïsme Birman est un joyau qui s'inscrit dans l'histoire de l'Homme dans son combat pour le droit à la vie. Le temps sous une dictature se mesure en crimes. Le peuple Birman ne peut plus attendre.

               

         

          

ludu_U_Sein_Win

Un journaliste vétéran en appelle au pouvoir du peuple pour renverser le régime

The Irrawaddy, par Violet Cho, le 12 Mars 2008 : Moins d'une semaine après la visite infructueuse en Birmanie de l'Envoyé spécial des Nations Unies Ibrahim Gambari, l'un des journalistes les plus respectés du pays a lancé un extraordinaire appel à un soulèvement du "pouvoir du peuple" afin de mettre fin à l’étau du régime dirigeant.

Dans un message enregistré, adressé aux birmans tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays, Ludu Sein Win, un proéminent journaliste et ancien prisonnier politique, a dit qu'il croyait que la force était le seul moyen de mettre fin à plus de quatre décennies de régime militaire.

"Dans toute l'histoire du monde, aucun dictateur n’a cédé le pouvoir volontairement, une fois qu'il l'avait fermement entre les mains", a-t-il dit dans son message, enregistré dans l'ancienne capitale, Rangoon.

«Et il n'est aucun pays dans le monde qui ait obtenu la libération grâce à l'aide de l'ONU", a-t-il ajouté, en référence apparente à l'échec des efforts de l'envoyé spécial des Nations Unies, qui a quitté le pays lundi, après avoir été réprimandé par les généraux au pouvoir pour sa "partialité" en faveur de l'opposition démocratique.

Décrivant l'aggravation de la crise politique, sociale et économique que connaît le pays, le journaliste vétéran de 68 ans a averti le peuple birman qu'il était futile de baser leurs espoirs d'un avenir meilleur sur les efforts diplomatiques de la communauté internationale.

"Ne perdez pas votre temps à rêver de dialogue et à examiner l'aide du Conseil de Sécurité des Nations unies", a-t-il dit. « Nous avons déjà le pouvoir de renverser la dictature militaire, a-t-il dit. Cette puissance est la force et la puissance de chaque citoyen birman »

Dans le sillage des manifestations des moines de septembre dernier qui ont attiré l'attention du monde entier, le moment est venu de lancer un nouvel effort visant à renverser le régime militaire, a-t-il insisté.

Ludu Sein Win a connu plus que sa juste part de tourments entre les mains des dictateurs au pouvoir.

Il a commencé sa brillante carrière en tant que jeune reporter pour le journal basé à Mandalay , Ludu ( "Le Peuple"), fondé en 1946. Alors qu’il était chef de publication du bureau de Rangoon, il a été arrêté à l'âge de 27 ans et condamné sans procès à 13 ans de prison, au cours desquels il a été torturé par les autorités.

Il a ensuite passé deux années supplémentaires confinés sur l'île de Coco, une colonie pénitentiaire située à environ 430 km au sud-ouest de Rangoon dans l'océan Indien.

Il est l'un des partisans birmans les plus directs pour l’indépendance des médias, et est l'auteur de nombreux ouvrages sur la théorie de base et l'éthique du journalisme. Il est également connu en tant qu’auteur prolifique d'ouvrages sur les questions relatives aux jeunes.

Traduction de Sophie.

Je vous invite également à lire un de ses articles paru en 2006 dans l’International Herald Tribune, intitulé “Le peuple birman ne peut plus attendre très longtemps”.

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