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29 janvier 2008

Déclaration commune des Ministres des Affaires étrangères britannique, américain et français sur la situation en Birmanie

davos

DAVOS, 24 janvier 2008. Le Forum économique mondial de Davos est un événement unique. Aucune autre occasion ne réunit un si grand nombre de personnalités du monde entier venant de tous les horizons. Depuis plus de trois décennies, ces réunions offrent une plate-forme mondiale de collaboration et d’action pour faire face aux priorités internationales qui nous préoccupent tous.

L’une d’entre elles est la nécessité urgente de progresser vers une transition favorable à la démocratie et au respect des droits de l’homme en Birmanie. Notre décision de nous exprimer sur ce sujet, alors que tant d’autres priorités existent, souligne bien toute la détermination de nos gouvernements à soutenir le peuple birman dans son aspiration à un avenir pacifique, prospère et démocratique. Nous avons, de manière répétée, indiqué clairement que la situation en Birmanie ne peut perdurer, et que nous restons déterminés à aider le peuple birman.

Plus de quatre mois se sont écoulés depuis que le monde a découvert, horrifié, la répression violente des manifestations pacifiques qui ont eu lieu en Birmanie. Les images dramatiques envoyées aux quatre coins du monde, témoignant des brutalités infligées à des manifestants pacifiques, notamment des moines et des nonnes, ont créé un véritable choc. Nous ne pouvons pas nous permettre d’oublier. Nous devons convaincre le régime birman d’accéder aux demandes de la communauté internationale et de respecter les droits fondamentaux du peuple birman.

En octobre, le Conseil de sécurité des Nations Unies a énoncé ses attentes, les réaffirmant le 17 janvier : tout d’abord, la libération rapide de tous les prisonniers politiques, y compris Aung San Suu Kyi et la mise en place des conditions d’un véritable dialogue entre le gouvernement et l’opposition. Deuxièmement, une pleine coopération et un engagement constructif avec les Nations Unies. Troisièmement, la nécessité pour le régime de répondre aux préoccupations du peuple birman, dans les domaines économique, humanitaire et des droits de l’homme. Plusieurs mois après, nous constatons pourtant que le régime n’a satisfait aucune de ces demandes.

Le régime prétend avancer dans la mise en œuvre de sa « feuille de route » vers un régime civil. Pourtant, le processus, déjà vieux de quatorze ans, n’a aucun objectif défini, et de nombreux acteurs politiques, dont Aung San Suu Kyi, en sont exclus. Il ne fait guère de doute que seul un dialogue véritable et ouvert à tous peut conduire à la réconciliation nationale et à la stabilité de la Birmanie et de ses voisins.

Nous appelons les participants au Forum économique mondial à montrer que si le régime reste indifférent aux souffrances du peuple birman, le monde ne l’est pas.

Nous vous demandons d’appuyer le retour en Birmanie du Conseiller spécial des Nations Unies M. Gambari, et d’exhorter le régime à coopérer pleinement avec lui et avec les Nations Unies. Nous appelons le régime à se conformer aux recommandations du rapporteur spécial des Nations Unies pour les droits de l’homme, M. Pinheiro, à libérer tous les prisonniers politiques, y compris Aung San Suu Kyi, et à engager un dialogue de fond, assorti d’échéances précises, avec les chefs de file des mouvements démocratiques et les représentants des minorités ethniques, conformément à la déclaration d’Aung San Suu Kyi le 8 novembre.

Un appel commun à une réconciliation politique et à des réformes authentiques et pacifiques sera entendu en Birmanie. Rester indifférent aux souffrances de la Birmanie serait renoncer à nos valeurs.

David Miliband, Condoleeza Rice, Bernard Kouchner


source : Affaires étrangères - Diplomatie française

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