Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Blogger sans frontière
Blogger sans frontière
Publicité
Blogger sans frontière
Newsletter
Derniers commentaires
4 octobre 2008

Total et Chevron doivent quitter la Birmanie

TRIBUNE Ethique contre business : Total et Chevron doivent quitter la Birmanie Par Frédéric Debomy | Président de l’association Info Birmanie | 02/10/2008 - Extrait d'un article de Bellaciao

Il y a un an, la décision prise par Nicolas Sarkozy de geler les investissements français en Birmanie ravivait la polémique sur les activités de Total dans ce pays, où ONG et syndicats l’accusent de soutenir le pouvoir en place.

En faisant publiquement mention de cet investissement, le président de la République déclenchait la colère de Christophe de Margerie, directeur général de l’entreprise, qui se serait bien volontiers passé de cette nouvelle publicité faite à son projet birman. Le patron de Total n’eut cependant pas à s’inquiéter de trop : le gouvernement français fit bloc autour de la première entreprise française, expliquant que son maintien en Birmanie valait mieux que son remplacement par une entreprise chinoise.

Cet argument, qui justifie un manque d’éthique au prétexte qu’il existe des concurrents peut-être moins scrupuleux encore, n’est pas le seul qui aura été utilisé pour la défense du pétrolier. Le groupe n’a lui-même cessé d’utiliser au cours des années les justifications les plus diverses, voire les plus contradictoires.

Mais que reproche-t-on exactement à Total ?

Rappelons d’abord que Total est, aujourd’hui encore, le premier investisseur étranger en Birmanie. Dans un entretien accordé au Monde le 6 octobre 2007, Christophe de Margerie admettait lui-même que les seuls revenus du projet Yadana, dont Total est le principal opérateur, avaient rapporté près d’un million d’euros par jour au régime militaire au cours de l’année 2006.

Le soutien financier à la dictature birmane se double d’un soutien moral. En 1992, nombre d’entreprises hésitaient à investir en Birmanie, en raison de la répression du mouvement démocratique de 1988 et de la non-reconnaissance des élections législatives de 1990 qui avaient consacré la victoire du parti de madame Aung San Suu Kyi, la Ligue Nationale pour la Démocratie. La décision de Total d’investir en Birmanie les aura décomplexés.

Les conditions de mise en œuvre du projet ont également fait l’objet de polémiques. Ainsi l’accusation faite au pétrolier d’avoir bénéficié du travail forcé des populations locales lui a-t-elle valu un procès pour « crime de séquestration ». Mais la société bénéficiait finalement d’un non-lieu pour des raisons de procédure, la juge chargée de l’instruction du dossier soulignant cependant que « la réalité des faits dénoncés ne (pouvait) être mise en doute »... accéder à l'article original et intégral : http://bellaciao.org/fr/spip.php?article72059

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité