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24 février 2008

"La courageuse Su Su Nway"

Née en 1971, orpheline, membre de la LND, Su Su Nway a été le premier citoyen birman a gagner un procès sous la loi de 1999 qui interdit le travail forcé en Birmanie.

Malgré cette loi, selon l'opposition birmane et plusieurs organisations de défense de droits de l'Homme, il est estimé que près de la moitié de la population birmane y a déjà été soumise de façon plus ou moins régulière.

Su Su Nway, a attiré l’attention de l’opinion publique internationale par ses efforts pour traduire en justice les représentants de la junte qui les avaient forcés, elle et d’autres villageois, à réparer une route sans être rémunérés.

« Je n'obéis jamais à un ordre que je trouve injuste. C'est pourquoi j'ai insisté auprès des autorités sur le fait que je ne travaillerais jamais sans être payée équitablement. En outre, j'ai insisté pour que les autorités paient un juste salaire à tous les villageois. Je leur ai aussi expliqué que le travail forcé est illégal.»

Environ 200 personnes avaient été obligés de travailler à la construction d'une route près de son village de Htan Mamaing, situé à proximité de la capitale, Rangoon, lorsque Su Su Nway a commencé sa campagne en 2004. «Il y avait surtout des femmes et des enfants, car la plupart des hommes adultes doivent aller travailler à l'extérieur pour survivre».

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Consciente des risques qu’elle prenait en affrontant les autorités militaires birmanes, Su Su Nway a été récompensée pour sa détermination lorsqu’un juge a condamné le président et un représentant du village à huit mois de prison conformément à une loi jusqu’alors inappliquée qui interdit le travail forcé depuis 1999. Il s’agissait du tout premier verdict prononcé contre le travail forcé, pratique imposée depuis longtemps par le régime militaire en Birmanie.

Sa victoire a été partielle et de courte durée: le chef du village et son adjoint ont été libérés avant d'avoir fini de purger leur peine, tandis que le juge qui avait tranché en sa faveur a été démis de ses fonctions. Pire, quelques mois après ce premier procès, c'est-à-dire à la fin d'avril 2005, Su Su Nway a été accusée de diffamation par les autorités.

«Ils m'accusaient de ternir leur réputation et de proférer des grossièretés à leur endroit, en vertu des articles 506 e6 294B du Code pénal birman. J'ai proclamé mon innocence. J'ai été arrêtée le 13 octobre 2005, le jour où mon procès s'est ouvert.»

Elle a été condamnée, en octobre 2005, à 18 mois d’emprisonnement. De santé fragile, Su Su Nway a passé neuf mois dans la prison d’Insein avant que les autorités ne cèdent à la pression internationale et la libèrent le 6 juin 2006.

«Je vais persister dans mon combat et je m'attends à être emprisonnée de nouveau. J'ai apporté mon uniforme de prisonnière parce que m'attends à ce que ça arrive tant que la Birmanie ne sera pas démocratique.»

« Je voudrais vraiment venir au Canada, mais je ne peux pas. Dis-leur que je viendrai au Canada dès que la Birmanie sera une démocratie » disait Su Su Nway en septembre 2006.

La lutte de Su Su Nway pour en a fait un symbole de résistance et de courage pour le peuple birman qui la surnomme « la courageuse Su Su Nway ».

Su Su Nway fut la lauréate de l’année 2006 du prix John-Humphrey de Droits et Démocratie. Ce prix fut pour elle une reconnaissance de ses efforts pour introduire «la démocratie, les droits et la vérité» en Birmanie. Admiratrice d'Aung San Suu Kyi, Su Su Nway se dit surtout heureuse de voir que «les citoyens du Canada et du monde appuient le combat pour la démocratie en Birmanie».

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Su Su Nway a été arrêtée de nouveau le 13 Novembre 2007, alors qu’elle était passée à la clandestinité après les manifestations de septembre.

Selon le dernier rapport d’Amnesty International du 19 février 2008, Su Su Nway devait comparaître le 6 février devant une instance du district de Bahan, à Yangon, mais l'organisation n'a reçu aucune information concernant le déroulement de son procès.       

Elle n’a pas été autorisée à entrer en contact avec ses proches, et il semble que l'administration pénitentiaire l'empêche de recevoir des colis de sa famille. Certaines sources indiquent que son état de santé se dégrade.

Sources : Droits et Démocratie, Wikipedia, Blog free Su Su Nway, Amnesty International, Voyages Asie.over-blog

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