Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Blogger sans frontière
Blogger sans frontière
Publicité
Blogger sans frontière
Newsletter
Derniers commentaires
3 février 2008

Prison d'Insein, des nonnes et des moines âgés en mauvaise santé

Prison_d_Insein

Portes de la prison d'Insein

               

            

Après la répression de la « Révolution safran » de septembre dernier, de nombreux monastères et couvents ont été razziés. Au cours de ces raids, des moines et des nonnes ont été arrêtées.

Parmi les raids, il y a eu celui de l'école de Thisa Tharapu, dépendant du monastère de Arthar Wati, dans l’Okkala nord, à Rangoon. Des nonnes et des moines y ont été arrêté. Certains d’entre eux ont un âge moyen, et d’autres sont vieux (la nonne la plus âgée à 80 ans). Ils ont été accusés d’avoir « déshonoré la religion », et ont été défroqués. Cependant les nobles moines et nonnes disent qu'ils ont été injustement accusés et continuent pendant leur détention leurs devoirs religieux, bien que leurs robes leur aient été enlevées de force.

U Po Phyu, le juriste conseil qui les représente au tribunal, a expliqué à VOA que « ces nonnes et moines sont dans de mauvaises conditions de santé, qui se détériorent, d’autant que certains d’entre eux sont vraiment âgés». Il a également expliqué que l’école de Thisa Tharapu est seulement un monastère ordinaire, au service de la communauté pauvre des alentours.

« Il y a 7 religieuses et 7 moines ensemble. Les nonnes sont : Daw Pyanya Theingi, 54 ans, Daw Setta Ti, 32 ans, Daw Tay Ri, 70 ans, Daw Wonna, 67 ans, Daw Ponna Mi, 80 ans, Daw Theingi, 64 ans, et Daw Thila Nandi 48 ans. Les moines sont U Arnan Da, 61 ans, U Wiimala, 66 ans, U Panya Nanda, U Kuthala, 63 ans, U Narawara, 69 ans, U Withuti, 53 ans et U Pyanya Tharmi, 53 ans. »

« U Arnan Da et U Narawara ont tous les deux eu une attaque, et les deux religieuses les plus âgées, Daw Tay Ri et Daw Ponna Mi ont été malades. Ils ont été obligés de comparaître devant le tribunal, et, au cours des 11 audiences, il y a eu seulement un témoin à charge. Ils sont pauvres, en mauvaise santé, et n'ont reçu aucun traitement. J’ai seulement accepté leur cas hier » a déclaré U Po Phyu.

             

VOA : Qu'ont-ils fait pour être accusés de « déshonorer la religion » ?

« Il y a eu plusieurs charges : recevoir des espèces pour l'admission à l'école, détenir des certificats falsifiés, des moines juniors prétendant être des moines supérieurs, etc,. De plus, les accusateurs ont déclaré avoir saisi des vidéos non censurées et pornographiques. Lorsque j’ai interrogé les religieux à ce sujet, ils n’avaient pas la moindre idée de leur existence, et ont signalé qu'ils n'avaient pas de lecteur vidéo. Je suis allé enquêter dans leur école et je peux confirmer que c'est véritablement un monastère très pauvre sans aucun confort moderne - pas un endroit dans lequel vous pouvez imaginer quelqu'un regardant une vidéo. »

VOA : Quels sont les charges retenues contre les religieuses ?

« Elles ont toutes été accusées des mêmes délits que les moines. »

VOA : Où et quand ont ils été arrêtés ?

« Le 29 septembre, pendant la « révolution » de septembre. Les autorités agissant pour la Junte ont décidé d'effectuer un raid sur sur l'école par suspicion, espérant y trouver beaucoup de jeunes moines politiquement actifs. Il n’y avait cependant là bas que ce groupe de résidants âgés. Ils ont été arrêtés. »

VOA : Ont-ils manifesté en septembre ?

«Lorsque je les ai interrogés à ce sujet, ils ont répondu que non. »

VOA : Quels sont les témoins à charge et les preuves ?

« Actuellement, Le mandat d'arrêt fait état d’un certificat falsifié (sur la qualification des moines) et aussi de plusieurs vidéos pornographiques. Nous pourrons découvrir seulement d'où elles viennent pendant le procès, lequel n'a pas encore commencé ».

VOA : Sont-ils tous détenus dans la prison d'Insein ? Ont-ils été autorisés à recevoir des visites de leurs familles ?

« Oui, il sont tous à la prison d'Insein. Leurs familles ne peuvent pas se permettre de les visiter et ils ont seulement quelques donateurs de N Okkala, leur apportant de temps en temps de petites offrandes. Les donateurs eux-mêmes sont pauvres alors c'est une situation très triste. Ils ont été entendus 10 ou 11 fois maintenant et nous avons découvert cela seulement récemment. Nous avons décidé d'essayer de les représenter de notre mieux et avons établi une requête auprès du pouvoir général seulement hier."


Article original du 19 janvier :U Thar Nyunt Oo, Voice Of America
Traduction anglaise : Nay Chi U, Who is Who in Burma
Traduction française : Arnaud pour Blogger sans frontière

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité